- Catégorie : Action Sociale
Communiqué de presse – Manifestation du 25.11.2023 – BREST
De mois en mois, voire d’année en année, les professionnels de l’action sociale du Finistère, tant du secteur public que privé, font le constat d’une dégradation inexorable des services à la population la plus fragile du département. Les pouvoirs publics n’assurent plus leur mission de protection des plus vulnérables, adultes comme enfants. En premier lieu, l’Etat a clairement fait le choix d’un modèle social libéral et individualiste en laissant aux collectivités locales et aux associations la charge des dépenses sociales sans en compenser les coûts en augmentation croissante. Le département et les villes dépourvus de leviers fiscaux restreignent leurs budgets sociaux et ceux des associations qui en dépendent.
Les professionnels de l’action sociale lancent aujourd’hui un cri d’alarme face à une situation dramatique. Sur le Pays de Brest, 109 enfants sont en attente de placement (13 à Quimper, 8 à Morlaix), le service des évaluations d’enfants en danger à une cinquantaine de situations en attente alors que le gouvernement nous présente son plan pour la protection de l’enfance ! Pour les enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance, les enveloppes sont vides : plus de consultation de psychologues, d’ergothérapeutes, de prises en charge de taxi… Dans les CMPP (centres médico-psychopédagogiques) les listes d’attente atteignent 2 ans. Il en va de même pour tous les services spécialisés qui accompagnent les enfants porteurs de handicaps (IME, IMPro, SESSAD,…) et 24 enfants handicapés ne sont toujours pas scolarisés faute de place et d’accompagnement.
Le logement connaît aussi une crise sans précédent : chacun connaît les difficultés pour accéder à un logement locatif décent, mais les situations d’urgence souffrent également du manque de moyens. Ainsi le budget 2023 du 115 (numéro national d’urgence) a été consommé dans le Finistère dès le mois de juin ! A Brest, 9 enfants de 9 mois à 10 ans dorment dehors ! Il faut 2 ans d’attente pour espérer entrer en CHRS (Centre d’Hébergement et de Réadaptation Sociale).
Face à ces situations de détresse dont le nombre est croissant, les professionnels sont de plus en plus désemparés d’autant que souvent leurs propres conditions de travail se précarisent. Les métiers du social perdent de l’attractivité : postes vacants non-remplacés, contrats précaires, pressions hiérarchiques, politique du chiffre, absence de moyens, rémunérations au rabais et absence de reconnaissance. Pendant ce temps, les employeurs publics et privés, déconnectés des réalités de terrain, usent et abusent d’une communication visant à masquer les insuffisances et font des annonces dans les médias qui répondent très en-deçà aux besoins de la population.
C’est pourquoi en ce 25 novembre, des professionnels de nombreux secteurs de l’action sociale (département, CCAS de Brest, associations,…) manifestent pour informer la population de la casse de tous les services et rappeler les élus à leurs responsabilités.
Et voici l'article du journaliste du Télégramme qui est venu à la rencontre des manifestants.
Réunion - bilan le 19 décembre 2023 à 18 h
à la Maison pour tous de Brest.
- Catégorie : Action Sociale
Travailleurs du médico-social en colère
A l’appel de la Cgt du Conseil Départemental, de la Cgt Action sociale et de l’USD, les salarié-e-s du secteur médico-social (privé et public) feront entendre leur colère lors d'un rassemblement le 25 novembre 2023 à 14h place de la Liberté à Brest.
Le groupe interpro du médico-social continue à lutter pour le respect des droits des salariés du public et du privé qui accompagnent les plus démunis.
La mobilisation des travailleurs et travailleuses du médico-social a permis d’élargir le versement de la prime dite Ségur, mais le compte n’y est pas. Les secrétaires, les assistants familiaux, les médecins et les salariés du technique en sont encore écartés.
Le gouvernement impose de travailler 2 ans de plus dans un contexte où nous autres subissons l’inflation avec des négociations au point mort.
Le constat depuis des années est sans appel : manque de personnel, de places dans les structures et nous nous opposons fermement à la destruction programmée de notre secteur qui accompagne les plus fragiles d’entre nous.
Faire mieux avec moins de moyens humains et financiers tel est l’objectif de nos patrons et de nos employeurs.
L’urgence est à la mobilisation
Nous revendiquons :
Ø Les 183 euros pour les exclus du Ségur.
Ø Le maintien et l’amélioration de notre statut et des conventions collectives.
Ø Un plan de financement d’ampleur à la hauteur des besoins humains et financiers pour tout le secteur social et médico-social
Ø L’abrogation de la loi sur les retraites à 64 ans. »