Les fonctionnaires ne sont pas privilégiés, le montant moyen de leur retraite est le même que celui des salariés, à qualification égale. Rien ne justifie cette réforme démagogique à leur détriment.

 

Sur 4 points précis, les fonctionnaires ont tout à craindre de cette réforme


1) Le calcul actuel sur les 6 derniers mois est fondé sur la grille de carrière linéaire des fonctionnaires, les 6 derniers mois correspondent donc au meilleur salaire.

Si toute la carrière est prise en compte, la sous-rémunération du début de carrière, parfois sous le SMIC en catégorie C, fera baisser les retraites .


2) Les catégories actives: le gouvernement entend supprimer les 5 ans de départ anticipé aux agents qui ne portent pas l’uniforme, et dont le métier peut être exercé dans le privé : aides-soignantes, agents d’exploitation des travaux publics…  Le départ anticipé dans le privé est de deux ans maximum, il serait étendu à la Fonction publique. Au nom du principe de l'équité, le gouvernement aligne tout le monde vers le bas. Cela s'appelle, la régression sociale !

 
3) L’intégration des primes dans le calcul du montant de la retraite accroît les inégalités entre les fonctionnaires de même grade et travaillant dans des collectivités différentes. En effet les primes dépendent de l'employeur (collectivités locales, établissements publics, ministères). Seul le point d'indice garantit une égalité de traitement et l'assurance de toucher son salaire, contrairement aux primes qui peuvent être supprimées.

 

4) La pension de réversion des fonctionnaires est aujourd’hui sans condition d’âge et de plafond de ressources. La réforme veut introduire une condition d’âge et un plafond de ressources, qui va largement léser les veuves et veufs.